Créature Subliminale "Si mentir était un crime, on serait déjà tous en prison." || 26 Mai

J’aime les histoires. Toutes les histoires. Du drame à la comédie, en passant par la romance, pour moi toute histoire est bonne à écouter. Voyons s’il est de même pour vous.

J’étais encore une enfant, fille d’une guerrière de l’Ombre et d’un chasseur du Tonnerre. Descendance non voulu, fille d’une femelle à peine âgée de treize lunes, dès ma naissance je compris qu’il fallait bien choisir ses amis de ses ennemis. Ma pauvre mère se faisait persécuté par ses camarades, plus aucun d’eux n’avaient confiance en elle. Elle se sentait seule, terriblement seule face à ses anciens amis devenus ennemis. De plus, elle ne se sentait pas à l’aise avec son enfant, qu’elle voyait grandir et devenir une personne qui lui semblait étrangère. Elle n’a pas vu sa petite grandirent, devenirs une guerrière loyale. C’est donc ainsi que tout débuta, avec une enfant, qui avait tout pour réussir, une petite qui voulait plus que tout être aimé.

« Maman, pourquoi est ce que tout le monde t’en veux ? »

C’est vrai ça, pourquoi tout le monde la regardait il comme ci elle avait fait quelque chose de mal, pourquoi les autres reines ne bavardaient elles pas avec ma mère, se plaignant de la dernière bêtise de leurs enfants. Jamais ma mère ne voulu répondre à cette question, chaque fois elle me répondait par une autre, cherchant à embrouiller mon cerveau d’enfant. Mais plus les saisons passaient, moins sa technique marchait, et un jour, se fut celui de trop. Un jour elle craqua, un jour, elle m’emmena me promener devant le camp, loin de l’agitation. Et ce fut comme une délivrance, je le vis dans ses yeux. Elle m’expliqua tout, sa rencontre avec mon père, cette histoire interdite, qu’elle croyait merveilleuse, puis les révélations de mon géniteur, à propos de ses sentiments pour ma mère. Il ne l’aimait pas, enfin ne savait pas trop, mais jamais n’avait voulu lui faire croire quelque chose de possible. Mensonge, il s’était joué d’elle. Malgré toutes ces saletés, je ne pus que l’admirer, il semblait si fort, si puissant au travers des yeux de ma mère. Jamais je ne l’ai haïs, sans doute aurais je du. Après ses révélations remplies d’émotion, ma mère m’expliqua pourquoi tous ne la voyaient plus comme un membre de leur clan, elle me fit comprendre aussi pourquoi elle n’avait jamais été très proche de moi. Je ne le pris pas mal, c’était plutôt étrange en fait d’entendre ces mots de la bouche de ma mère.

Je grandis, devins apprentie sous le nom de Nuage de la Créature. J’étais heureuse, heureuse d’avoir été libéré de la pouponnière, des reines surprotectrices face à l’indifférence de ma mère. Ma mère aussi semblait redevenue libre, libre de choisir son avenir maintenant que je n’entravais plus sa route. Ces même mots, elle les avait prononcé je m’en souviens. Mon entrainement se passait bien, j’étais fière de moi, de mes camarades, de mon clan. Puis il arriva. Ce solitaire au regard sombre et au tendre sourire.  Je l’avais trouvé drôle, attachant avec ses manières gauches et son regard amusé. Nous avions joué, joué tout un après-midi, à rouler dans l’herbe, à nous bagarrer. Nous n’avions pas pensé à mal, nous étions des enfants, de grands enfants. Quirius. C’était son nom à ce bel ami que je m’étais fait aux alentours des Quatre Chênes. Les saisons passèrent, mon histoire avec lui aussi. Je voulais bien plus que son amitié, je lui avais avoué, lui n’était pas sur, voulait encore s’amuser. Il avait disparu un matin, alors que nous étions endormis lové l’un contre l’autre sous un arbre. Je m’étais réveillé face à une patrouille de mon clan, partie à ma recherche, pensant que j’avais des problèmes. C’est lorsqu’ils ont découverts son odeur près de moi qu’ils ont crut que j’étais comme elle, comme ma mère. Un traître, qui s’amourache du premier venu. J’avais tenté de leur exprimer, ils n’avaient pas voulu m’écouter. Nous étions rentré au camp, je m’étais expliqué avec le chef, il m’avait crut, il m’avait compris. Je lui avais juré que jamais je ne recommencerais, que j’étais loyale. Puis ma mère est arrivé, elle m’a prise à part et m’a regardé, pendant longtemps. Je pouvais voir dans ses yeux tous ses souvenirs, tout son chagrin après qu’il soit parti, après que mon père l’ai abandonné. Ce soir là nous avions comme scellé un pacte, que même si l’amour unissant une mère à sa fille n’était pas présent entre nous, jamais nous ne pourrions nous détester, jamais, nous étions bien trop semblable.

Cette histoire s’envola avec le temps, et je fus nommé guerrière sous le nom de Créature Subliminale. Je n’étais pas devenu facile, loin de là, j’étais à la limite du supportable. Un jour Quirius revint, plus pimpant que jamais. Il était devenu un adulte tout comme moi, et me proposa de retenter l’aventure avec lui, de fuir les clans pour une vie à deux. Et je rigolais, je rigolais tant que je cru que mon cœur allait lâcher sous mes hoquets. Il voulait me reprendre, rejouer avec moi. Mais il avait perdu, il m’avait perdu. Je lui expliquais simplement comme à un enfant qu’il ne m’était plus d’aucune utilité à présent, qu’il pouvait partir. Ces mots avaient été une délivrance, mais malgré le fait que j’ai réussi à lui faire croire qu’il ne comptait plus pour moi, je n’arrive toujours pas à me le faire croire.